Yapou, Bétail humain I

Yapou, bétail humain, volume 1, par Shozo Numa

Publié le 6 Octobre 2005 - Désordres / Laurence Viallet
Traduit du japonais par Sylvain Cardonnel
Epuisé
448 pagesISBN : 2-268-05-566-4

Cet ouvrage a fait l’objet d’une édition en un seul volume réunissant l’intégalité du texte. Voir la présentation suivante

Yapou, bétail humain, fresque postmoderne qui sera publiée en trois volumes, est l’un des textes les plus extraordinaires qui soient. À l’image d’un Jules Verne extravagant et pervers, Shozo Numa explore le système de domination que subit le Yapou (descendant de l’homme nippon rabaissé au rang de bétail) sur l’empire EHS, au XLe siècle. Un vaisseau spatial chute sur Terre, dans les années 196X, près d’un jeune couple (une Allemande et un Japonais). Après avoir porté secours à son occupante, ceux-ci entreprennent un voyage dans le temps pour rejoindre EHS, découvrant un univers dominé par une noblesse blanche d’origine germanique régie par les femmes, qui ont asservi les Yapous, voués à satisfaire leurs besoins et idolâtrer les Blancs. Ce voyage mènera à la transformation du jeune Japonais en Yapou au service de son ancienne fiancée, désormais membre de la noblesse d’EHS.

Reprenant la tradition de Jonathan Swift et du voyage fictif, cette dystopie délirante, marquée par une feinte érudition et de constantes adresses au lecteur, représente la quintessence littéraire de la détestation de soi des Japonais traumatisés par l’Histoire. Yapou décrit un monde total, traversé par un humour noir et grinçant, où tout, de l’organisation sociale aux gadgets technologiques, en passant par le système philosophique et idéologique, est scrupuleusement répertorié. Grand texte du masochisme, hanté par les notions d’impérialisme, de suprématie raciale, d’eugénisme, de domination sexuelle, Yapou a été honni par le Japon d’après-guerre.

Ce livre culte est considéré comme le texte le plus étrange jamais publié au Japon.

Yapou, bétail humain est le plus grand roman idéologique qu’un Japonais ait écrit après-guerre.

Yukio Mishima